Les conscrits - Tradition Beaujolaise

 Natif de Villefranche s/saône, je me devais de vous parler de cette tradition. 300 c'est le nombre de conscrits en "2" que vous avez du voir défiler si vous étiez présent dimanche 29 janvier, rue nationale. C'est toujours le dernier weekend de janvier que nous célébrons la grande fête de la fraternité. Cette année elle a un goût particulier puisque dans la famille nous avons un conscrit. J'ai donc assisté, une fois encore à la vague ....

Histoire

Cette fête, profondément ancrée en Calade a des origines militaires. Au XIXe siècle, tous les jeunes hommes devaient s'inscrire pour le service militaire qui durait 7 ans. Comme les effectifs de classe d'âge étaient supérieurs aux besoins de l'armée, les partants étaient tirés au sort. La veille de ce jour, tous faisaient la fête pour noyer leur chagrin. Pendant le Second Empire, deux jeunes Caladois se présentèrent devant les autorités vêtus avec habit noir et gibus. L'année suivante, ses successeurs firent de même. La coutume s'instaurait.

En 1880, le Caladois Charles HUGAND fut le premier à vouloir fêter l'anniversaire de son tirage au sort, 20 ans après. Au fil des ans, l'idée a été reprise par d'autres. La tradition était née et la fin du tirage au sort en 1905 ne l'a pas arrêtée, ni l'abrogation du Service national en 1998.
Nulle part ailleurs, la fête des Conscrits n'a pris une telle ampleur. Ici, elle cimente les générations à travers une amitié quasi indéfectible, élevée, depuis plus d'un siècle, au rang d'une institution. Entre conscrits de même classe et de même âge, on se tutoie sans distinction sociale, on s'épaule en cas de difficulté. "Conscrit un jour, conscrit toujours".

Mais attention ! cela ne concerne que les messieurs.Tradition, oblige.

Il a 100ans et il a fait son premier défilé.

A chacun sa couleur